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« Il ne s’agit pas de peindre une fresque murale, il s’agit de rassembler ».

Équipés de pinceaux, sous l’œil attentif de Javier Sequea, père de famille, peintre par passion et impliqué dans le développement du système agroforestier dans les communautés avec la fondation Envol’vert, (un de collaborateurs de Filotopie) et nos jeunes artistes, ont réalisé ensemble une fresque sur la façade de l’école El Palmar.

Le muralisme latino-américain ou art de la rue, qui a longtemps été un vecteur de protestation politique et sociale, est aujourd’hui un mode d’expression artistique à part entière. Cela ne l’empêche pas d’exprimer les humeurs, les préoccupations et les aspirations de la société sous des formes et des supports variés. De l’Argentine au Mexique, le muralisme est omniprésent, couleurs et dessins animent les rues et les quartiers de toute l’Amérique latine. 

Un mur blanc à l’école a été notre source d’inspiration pour colorer la campagne et donner de l’espace à l’expression artistique de nos jeunes pour transmettre un beau message sur l’importance de notre environnement et notre coexistence avec ce dernier.

 

 

Contrairement à ceux qui pensent que peindre des fresques murales requiert du talent et de l’expérience, dans cet exercice collectif, de nombreux participants n’avaient jamais tenu un pinceau. Passer de la peur du « mur blanc » au dialogue et à l’action est un processus de création collective qui cherche à intégrer et à unir les gens autour d’un thème commun. 

Chaque élève a donc fait un dessin individuel de ce qu’il voulait raconter, partager et espérer pour demain. Nous les avons donc encouragés pour qu’ils puissent s’exprimer en toute liberté. Le problème n’est pas que les gens ne peuvent pas, le problème est qu’ils ont peur d’essayer.

Appuyées des questions auxquelles l’imagination de chacun devait s’articuler : que pensez-vous qu’il soit important que les autres sachent, ou que vous sachiez vous-mêmes de votre habitat, de l’agroécologie et de votre environnement? Et sur la base de ces questions, nous avons commencé, avec Javier (Père de famille et peintre autodidacte) , à approfondir ce que serait notre fresque finale fidèle à ces idées. 

Le résultat final de cet atelier collectif est incroyable. La biodiversité, l’écosystème des Monts de Maria où se trouve l’école, les interactions de chaque espèce locale sont représentées ici. Cette fresque  illumine le chemin communal et permet, par le biais de l’art, de transmettre un message et, espérons-le, de sensibiliser à la beauté de ces terres.

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